TAILLE UN SHORT

Le FILM FESTIVAL

Nous ce qu’on aime, c’est la violence. Le cinéma ça devrait être comme un coup de couteau dans les côtes un soir de bagarre au PMU. Inattendu, spontané, perdu pour la société.

Pour un cinéma sans manière, qui nous bouscule, nous dérange, nous marque

Taille un Short avec son nom de crétin est dédié, destiné, fabriqué à/pour tous ceux qui aiment les images en mouvement, qui ne se suffisent plus de l’indifférence généralisée devant celles-ci. De l’indifférence en général.

C’est pour tous les jeunes (du moins ceux qui veulent le rester encore un temps), les fauchés, les perdus, les manque-de-rien mais besoin-de-tout, les voleurs de superettes, les laissés-pour-compte, les font-les-poches et les poches trouées, et tous ceux qui restent et ne comptent plus. A tous ceux qui ont de la violence et encore un peu d’innocence en eux.

C’est créer des liens dans des lieux où la chaleur peut encore exister, avec des films qui remettent en cause les causes et les conséquences, des films qui donnent et qui montrent le désir de vivre. Et vivre, c’est d’abord se marrer comme des patates et se foutre de la gueule du monde. C’est être ensemble. Que ça bouge encore au fond de nos petits corps. Passer des films, les faire, et puis (les) vivre, putain.Il s’agit de se réapproprier les gestes qui nous permettent d’échanger, d’expérimenter de nouvelles formes de création et de diffusion. De changer, bordel ! Y’a de l’urgence, faire table rase et péter la table à coups de machette. On ne veut plus tenter de s’asseoir à table pour toucher aux miettes, on veut bouffer par terre et se péter le bide.

Alors, on a l’air un peu con avec nos faux-espoirs et nos airs de rien, mais on a très envie d’y toucher.